🎒 A l’école de la redirection urbaine ?

🎒 A l’école de la redirection urbaine ?

Nous avons à peu près identifié les grands chantiers de l’adaptation de nos territoires. La destination se précise, mais quel est le chemin pour y arriver ? Chacun de ces chantiers a en commun d’être engagé, mais aucun n’avance aujourd’hui au bon rythme. Il faut dire que les nœuds qui nous ralentissent sont nombreux. Ceux des règles et des normes qu'il faut adapter aux nouveaux enjeux. Ceux des coopérations à tisser entre les disciplines, les positions, les institutions et dans les organisations. Et ceux aussi qui nous ralentissent personnellement, entre prise de conscience, maîtrise de nouveaux outils et adoption de nouvelles pratiques. C’est sur ce dernier point que la formation des professionnels et des élus est essentielle. Il nous faut former et reformer celles et ceux qui font la ville au quotidien pour leur donner les moyens de s’engager dans des pratiques renouvelées.

Les formations initiales et continues commencent à interroger sérieusement leurs maquettes pédagogiques et c’est une excellente chose, mais les besoins sont immenses. Alors on se prend à rêver de moments pour celles et ceux qui veulent s’engager dans les voies sinueuses de la redirection urbaine, mais qui doutent encore. Des temps qui seraient tout sauf une journée enfermée dans une salle à écouter de doctes enseignements. Ce serait une formation les pieds sur terre, sur le terrain, qui permettrait de croiser les points de vue d’élus, d’agents territoriaux comme de professionnels du privé autour de la redirection de leurs pratiques. Un moment de partage et de confiance, animé et rythmé. Des temps plutôt qu’un seul, des rendez-vous espacés de quelques mois permettant de se connaître et de se revoir, de tisser des liens pour savoir qui appeler quand le chemin est incertain. Et au fil de ces journées se constituerait progressivement un collectif de praticiens et de praticiennes concernés et solidaires.

Ces temps on les a rêvés, alors on a décidé de les organiser, et ça commence dans quelques semaines. En partenariat avec le CEDIS, nous proposons un nouveau cycle de journées de formation dédiées à la redirection urbaine à destination des élus locaux, des agents territoriaux comme des professionnels du privé, qui s’inscrit dans les dispositifs de formation de chacun. Le principe de chaque journée est simple : Dans une ville à chaque fois différente, nous nous retrouvons sur le terrain guidés par un professionnel pour échanger in situ sur sa pratique, partager les clés qu’il a trouvées pour avancer comme les nœuds qui le freinent. Alors oui, parfois on aura un peu froid, mais on se retrouvera ensuite au chaud pour une montée en généralité que j’aurai le plaisir d’animer, suivie de la construction collective de méthodes permettant d’accélérer le passage à l’acte. En fin de journée un praticien du territoire viendra nous rejoindre pour confronter nos productions à sa pratique.

La première journée aura lieu à Lyon le 24 mai, la seconde à Poitiers le 4 octobre. Il est possible de ne participer qu’à une des deux journées (et d’autres suivront si ces prototypes sont concluants) mais l’idée est bien de se retrouver régulièrement et de continuer à échanger entre les séances, en constituant progressivement un collectif de praticiens engagés. Et on en a furieusement besoin.

Pour toute information et inscription, n’hésitez pas à consulter la page ci-dessous, ou à contacter directement le CEDIS qui gère les inscriptions : cedis@cedis-formation.org

Au plaisir de vous retrouver lors de ces journées à Lyon le 24 mai !

– Sylvain Grisot (Linkedin)

PS : Prochains rendez-vous autour de la Redirection urbaine :

  • Ă  Toulouse le jeudi 25 avril Ă  19h avec Archipel Citoyen et le vendredi 26 avril Ă  10h pour de l’AG d’Envirobat Occitanie,
  • Ă  Dublin le 3 mai pour Build Green Now,
  • Ă  Dunkerque le mardi 21 mai Ă  10h lors de la rencontre sur le futur des villes organisĂ©e par le CNFPT.
Comment transformer et adapter la ville pour 2050 ? Cycle Redirection urbaine 2024 – session 1 à Lyon : Canopée, Bâtiment, Territoire | Cédis

📆 Les inscriptions pour le cycle de formation 2024-2025 d’IDHEAL sont ouvertes. Chaque annĂ©e les ateliers de l’Institut d’IDHEAL proposent un cycle de formation autour d’un thème d’actualitĂ©. La saison 2024-2025 porte sur” Le logement, sujet privĂ© ou affaire publique?”, en menant une rĂ©flexion globale et approfondie sur ce que signifie HABITER, pour chacun et pour tous. Pour plus d’information : le programme de la formation et les modalitĂ©s d'inscription

🛠️ Adaptation. Nous le savons, attĂ©nuer les effets du changement climatique ne suffit plus, le changement est dĂ©jĂ  lĂ  sur nos territoires. Il s'agit dĂ©sormais de s'y adapter tout en continuant Ă  essayer d'attĂ©nuer ses effets. Une question demeure cependant : comment faire ? Il s'agit d'un problème complexe, et les collectivitĂ©s territoriales ne sont pas spĂ©cialement Ă©quipĂ©es pour y rĂ©pondre. Cette note de synthèse analyse les dĂ©fis Ă  surmonter pour mettre en place des politiques d'adaptation efficaces, en s'appuyant sur des retours d'expĂ©riences de trois territoires. (France StratĂ©gie)

🤝 HospitalitĂ©. Nous avons tous reçu quelqu'un Ă  manger, parfois Ă  dormir, et inversement nous avons tous bĂ©nĂ©ficiĂ© de l'hospitalitĂ© de quelqu'un. Nous savons ce que signifie ce mot "hospitalitĂ©" quand on parle d'individus, mais si nous le transposons Ă  des objets plus grands, alors sa dĂ©finition devient plus floue. Dans cette confĂ©rence, la professeure de philosophie Fabienne Brugère, explique ce que signifie une mĂ©tropole hospitalière. Il ne s'agit pas simplement d'une ville accueillante, l'hospitalitĂ© va plus loin : elle prend en compte les vulnĂ©rabilitĂ©s des individus, leur permet de s'approprier l'espace, et prend soin des autres mais aussi des choses. (Les ConfĂ©rences POPSU)

🌳 VĂ©gĂ©talisation. Le prolongement de la ligne 1 du tramway parisien prĂ©sente l’occasion de vĂ©gĂ©taliser les quartiers qui seront traversĂ©s par le nouveau tracĂ©. En effet, le plan guide des abords du T1 donne la prioritĂ© aux espaces vĂ©gĂ©talisĂ©s. L’idĂ©e est qu'ils dessinent la trame principale du projet, et le bâti s’insère dans les dents creuses uniquement lorsqu’il est nĂ©cessaire. On peut rĂ©sumer le mot d’ordre du pan guide en “planter d’abord, bâtir parfois”. Pour pouvoir dessiner cette trame vĂ©gĂ©tale, et comprendre les espaces oĂą la construction Ă©tait socialement acceptable, le plan guide Ă  fait l’objet d’une concertation citoyenne importante. (metropolitiques)

Read more