🌳 L'homme qui plantait des arbres

" Bonjour, je suis Stéphane Champaune, merci de m’avoir invité pour témoigner de mon expérience de maire. On est le 7 avril 2047, ça fait donc bientôt 30 ans que tout ça a commencé. Nos trente turbulentes.
Il faut remonter au début des années 20 pour comprendre. Il y a une grande pandémie mondiale à l’époque. Ça peut paraître anecdotique après tout ce qu’on a vécu, mais ce virus sonne la fin de l’insouciance. De la mienne en tout cas. Je réalise que nos villes marchent sur la tête. Qu’on est en train de couper la branche sur laquelle on est assis.
On a une présidente à ce moment là , vous savez cette écologiste qui remplacé par surprise ce jeune sortant en 2020… j’ai oublié son nom. Elle a la force de celles qui n’ont pas envie du pouvoir, mais assument leurs responsabilités. Et elle sait fédérer autour d’elle et des vrais enjeux de transition.
Mais en vain. Les discours s’alignent enfin, mais toujours pas les actes. L’homme a besoin d’être au pied du mur pour agir. Et on avait encore plus peur de changer, que du climat qui change.
C’est la grande vague de 2025 qui a tout bouleversé. (...)
C'est comme ça que commence le TEDx que j'ai enregistré il y a quelques semaines à Nantes. Par une histoire, évidemment. J'y parle de bouleversements dans la façons dont nous fabriquons nos villes, de la métamorphose nécessaire et heureuse de celles-ci, et du parcours de femmes et d'hommes qui s'engagent et passent à l'action.
Ce n’est pas tout à fait la première fois que je monte sur scène pour partager mes convictions, mais là les conditions étaient vraiment exceptionnelles. Un TEDx ce n’est pas tout à fait une conférence, ni vraiment du théâtre. C’est un exercice à part, qui a été l’occasion de travailler sur la forme bien sûr, mais aussi de réfléchir au fond du message de ce livre que je suis en train d’écrire (mais ça, on en reparle dans quelques semaines).
Alors je vous laisse regarder ça, et si le message vous inspire, diffusez-le largement autour de vous !
— Sylvain Grisot
Et pour redécouvrir "L'Homme qui plantait des arbres" de Jean Giono, que j'évoque dans ce TEDx, vous pouvez commander le cahier #3 de dixit.net. Ce texte, publié en 1953, nous parle de l'importance des arbres, de l'engagement de celles et de ceux qui les plantent, et de la nécessité à agir maintenant pour que demain soit vivable.
PS IMPORTANT : Le mardi 13 juin, à partir de 18h, Frédérique fête son pot de départ à Nantes ! Et oui, elle quitte dixit pour de nouvelles aventures. Si vous voulez passer boire un verre, répondez simplement à ce mail, nous vous enverrons l'adresse 🥳
📆7 juin à Nantes, table ronde sur l’architecture à l’épreuve de la transition climatique, avec des architectes, des ingénieurs et des chercheurs, pour réfléchir à comment concilier qualité architecturale et exigences environnementales. (SAMOA)
💸Eviter la spéculation foncière et immobilière. On vous a déjà parlé du Bail Réel Solidaire, mais on en remet une couche, car cet outil sort peu à peu des phases test ici et là pour devenir plus massif sur tout le territoire français. Retour sur l’histoire de la propriété des logements et comment elle été façonnée par l’Etat lors des 70 dernières années, à la fois pour des questions de stabilisation des revenus, mais aussi pour faciliter l’implantation et le maintien de familles dans des territoires. Pourtant, la multiplication de dispositifs d’aides n’a pas empêché le logement de rester un bien marchand, et donc le prix de monter dès la revente du bien. On comprend mieux le côté séducteur du BRS pour éviter la spéculation foncière et immobilière, et garantir la pérennité d’un logement abordable. Un développement massif qui pose cependant question quant à la pertinence d’avoir plusieurs OFS sur un même territoire : n’y a t-il pas un risque de tomber dans une concurrence dommageable ? Mais aussi, quelle appétence des ménages pour un achat sans valorisation patrimoniale ? (AOC)
🕸️Biomimétisme des milieux. Le terme de biomimétisme est devenu très associé à une logique d’innovation, pour une consommation toujours croissante. Pourtant, à l’origine, ce concept fait plutôt l’éloge de la modestie, par l’art de l’observation du monde et des espèces. Il ne s’agirait que d’un moyen, d’un outil au service d’un changement de culture plus vaste. Les quatre principes du biomimétisme pourrait être : se taire, écouter, préserver et collaborer. Un article troublant qui remet en question notre vision universelle des écosystèmes : non, un martin-pêcheur n’est jamais le même martin-pêcheur où qu’il soit, car il est fait d’un territoire unique et d’une communauté tout aussi unique. (Topophile)
📖 Politiser le renoncement, Alexandre Monnin (éditions divergences, 2023). Cet écrit philosophique cherche à comprendre l'enjeu des renoncements collectifs pour des questions de viabilité. Renoncer à une centrale nucléaire, renoncer aux voitures individuelles, renoncer à la culture de la propriété, renoncer aux vidéos de chaton mignons sur Instagram, à la fast fashion… D’où l’importance de retrouver notre pouvoir de sélectivité en faisant le tri de ce que l’on conserve, ce que l’on doit démantelé, fermé, en partie ou en totalité. Alexandre Monnin y expose la notion de communs négatifs comme des objets de potentiels renoncements, même s’il nous faut vivre avec leurs restes en leur apportant un soin particulier. Ces arbitrages se doivent d’être nécessairement démocratiques et anticipés.
Ces réalités - techniques, managériales, économiques ou encore logistiques - sont bien les communs négatifs dont nous héritons car une part toujours croissante de la population mondiale leur est liée à court terme, alors même que leur fonctionnement constitue le plus grand péril qui soit pour l’habitabilité de la planète à moyen terme.
"We are the way we move" - @tomvanderbilt, Traffic (2008)
— Lior Steinberg (@LiorSteinberg) November 25, 2020
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